Avec Augustin, Alex, Lisa et toute l’équipe d’ArkéoTopia, partez à la découverte des ressources complémentaires de l’étape 6.2 de Mon cahier d’archéologie sur le travail de laboratoire avec le dessin des vestiges et les techniques du dessinateur.
Étape 3 – Financer le travail des archéologues
Trouver de l’argent
Correspondances MCA1 et MCA2
MCA 1 p. 13 (étape 2 de la page 7 dans la 1ère édition) et MCA 2 p. 16-17
En savoir plus sur le vestige de référence de l’étape
C’est un joyeux défilé qui sert à illustrer les pages 13 et 16 de Mon cahier d’archéologie intitulées Trouver de l’argent : que ce soit par des professionnels comme par des bénévoles, la recherche archéologique a besoin d’un financement pour exister.
Non seulement il faut de l’argent pour payer les étapes précédentes évoquées dans Mon cahier d’archéologie, mais un programme de recherche scientifique complet avec fouille, analyses et publication en nécessite encore plus.
Avant d’évoquer le coût d’une opération archéologique, il ne faut pas rappeler que, même avec des financements, tout le monde ne peut pas lancer un programme de recherche archéologique. Selon les pays, il faudra avoir un diplôme et/ou un agrément. Une expérience de terrain reconnue par les pairs ou un doctorat en archéologie et des autorisations officielles permettant d’intervenir sur le terrain sont des clefs qui ouvrent le droit de lancer un programme de recherche archéologique. Une fois ces clefs obtenues, il faut encore trouver des financements pour la campagne de recherche.
Les secrets d’une occupation humaine ne se dévoilent pas en quelques jours. Il faut donc du temps et du personnel qualifié, or le personnel qualifié coûte cher. En France, les impôts sont une des principales sources de financement de la recherche archéologique, en particulier pour l’archéologie dite préventive. Ainsi l’impôt sur les revenus qui est reversé à différents ministères contribue au financement des 4 ministères dont dépend la recherche archéologique en France : Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Ministère de la culture, Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et Ministère de l’Intérieur.
Pour l’archéologie préventive, un fonds particulier lui est réservé. Il s’agit du fonds national pour l’archéologie préventive (FNAP). Ce dernier est alimenté par la redevance d’archéologie préventive (RAP) qui est appliquée pour tous travaux. Qu’il s’agisse de l’aménagement du grenier d’un particulier ou de la construction d’un bâtiment par un promoteur immobilier, tout le monde y contribue.
Pour l’archéologie programmée, la source de financement la plus connue pour les missions à l’étranger est l’allocation de recherche pour mission archéologique qui dépend du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
D’autres sources de financement existent comme :
- le financement des collectivités territoriales qui sont alimentées par les impôts locaux
- des agences de financement dédiées à la recherche. En France, l’Agence nationale de la recherche (ANR) est la principale agence dédiée à cette tâche
- le mécénat d’entreprise, de fondations, d’associations
- le financement participatif via différentes plateformes dont l’une des plus connues dédiée à la préservation du patrimoine, de l’art et de la culture en France est Dartagnans
- et d’autres possibilités comme les fonds de dotation, le microfinancement, etc.
Chaque opération archéologique d’ampleur (prospection, sondage, fouille ou expérimentation) représente budget propre. Il n’y a donc pas une somme fixe. En revanche, quelle que soit la mission, elle devra prendre en compte l’acquisition des données, l’analyse des données et la publication. Chacune de ces étapes nécessite du personnel et de l’équipement.
Le coût moyen d’une fouille de petite ampleur est de 50 000 euros auquel il faudra rajouter le coût de l’analyse des données et la publication de l’ensemble. Il n’est donc pas surprenant qu’un sénateur ait mentionné un coût 84 000 € TTC pour un chantier de fouilles en 2005 et que la réponse du Ministère de la Culture à un sénateur le 11 juin 2020 ait mentionné un coût de 130 000 € pour une fouille préventive à Bonnée dans le Loiret.
Le dessin de Mon cahier d’archéologie ne correspond donc pas à une réalité courante en matière de source de financement. Il a surtout vocation à mettre en avant la question financière, trop souvent oubliée malgré son importance, de façon festive.
Les indices
Au nombre de 5, ils rassemblent :
- l’urne pour récolter l’argent des donateurs
- Lisa l’archéologue appelant à donner pour financer la recherche archéologique
- Alex en tête de cortège avec le panneau « Vive l’archéologie »
- la fanfare pour rendre l’événement festif
- Musculus la souris et Ratiche le rat en train de danser
Par inventaireMon cahier d’archéologie
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L’autorisation