Mercredi 7 janvier 2015, un drame endeuillait la France. Des fanatiques faisaient un massacre à la rédaction de Charlie Hebdo pour venger l’honneur du Prophète Mahomet. Une vague de soutien déferla au nom de la liberté d’expression soutenue par des dessinateurs et des journalistes du monde entier.
Ce drame dépasse largement la seule rédaction de Charlie Hebdo et la liberté d’expression. Tout comme les journalistes et les citoyens-citoyennes, nous, ArkéoTopia, en tant qu’organisme de recherche scientifique, nous nous sommes sentis directement concernés au même titre, certainement, que bien d’autres chercheurs dans le monde.
Si aujourd’hui les médias donnent l’impression d’être les seuls garants de la liberté d’expression, nous souhaitons rappeler que non seulement ce droit s’applique à tous, mais également que les motivations de l’attentat de ce mercredi menacent d’autres libertés.
Oui, la liberté d’expression de la presse doit être défendue, mais défendons aussi un des fondamentaux de notre avenir : la liberté de recherche qui se trouve tout autant concernée par cet attentat meurtrier.
Bafouer la liberté d’expression, c’est forcément en venir à bafouer la liberté de recherche car c’est empêcher le questionnement et, par conséquent, censurer l’esprit critique.
Oui, #JeSuisCharlie ! Oui, #NousSommesCharlie ! mais n’oublions pas qu’il s’agit avant tout de défendre cette liberté d’une pensée critique propre à engendrer l’innovation indispensable pour préparer demain en facilitant notre vivre ensemble malgré nos différences.
Journalistes, scientifiques, philosophes, artistes, citoyens… nous devons tous nous dresser contre le fondamentalisme, religieux ou non, qui mène à l’obscurantisme, tout en respectant le besoin de spiritualité et de pensée propre à chacun.
Au-delà de la liberté d’expression de la presse, ne nous trompons pas de combat : défendons la liberté d’expression de la pensée critique.