La fouille subaquatique, c’est quoi ?

Avec Augustin, Alex, Lisa et toute l’équipe d’ArkéoTopia, partez à la découverte des ressources complémentaires de l’étape 5.3 de Mon cahier d’archéologie sur la fouille subaquatique, une des méthodes de la fouille archéologique.

Étape 5.3 – Intervenir sur le terrain
La fouille subaquatique

Correspondances MCA1 et MCA2

MCA 1 p. 17 et MCA 2 p. 22-23

En savoir plus sur le vestige de référence de l’étape

L'étape 5.3, la fouille subaquatique, coloriée par Chris Esnault avec des crayons de couleursC’est le site de la fausse passe de Payou à Vanikoro où gît l’épave de l’Astrolabe qui sert à illustrer la page 17 de Mon cahier d’archéologie intitulée La fouille subaquatique ; l’une des pratiques des archéologues pour fouiller d’anciennes occupations humaines.

Le dessin illustre le fait que, parfois, les vestiges ont été recouverts par les eaux. C’est le cas des bateaux qui ont sombré, des avions qui ont subi un crash, tout comme les occupations humaines recouvertes par les eaux comme les habitations préhistoriques présentes autour ou sur des lacs et des marais, des bâtiments plus récents comme la basilique byzantine datées de 313 ap. J.-C. située dans le lac d’İznik (province de Bursa en Turquie), des quartiers de ville comme le Grand port de transit du Borj el-Hassar avec ses quais et son phare sur les îles de Kerkennah en Tunisie.

Les archéologues doivent alors s’équiper pour fouiller sous l’eau. En plus de porter une combinaison de plongée et des bouteilles d’air comprimé, ils doivent utiliser du matériel adapté au milieu aquatique : des flotteurs pour repérer les vestiges, des suceuses à eau ou à air pour dégager ces vestiges, des sacs filets pour stocker les petits vestiges et des parachutes pour les remonter à la surface, du matériel photographique et de dessin qui fonctionne sous l’eau. À l’aide du carroyage, Alex l’archéologue relève le carré A3 des vestiges provenant de l’épave de l’Astrolabe à Vanikoro au Royaume des Îles Salomon dans l’océan Pacifique en compagnie de Dona la femelle dauphin.

L'Astrolabe et la Boussole au mouillage probablement en Alaska en 1786. Dessin réalisé lors de l'expédition La Pérouse.Le dessin présenté correspond au relevé de l’épave de l’Astrolabe tel qu’il figure à la page p. 48 du rapport de la campagne archéologique de 1999 intitulé Lapérouse à Vanikoro, Résultats des dernières recherches Franco-Salomonaises aux îles Santa Cruz publié en 2003.

Louis XVI donnant des instructions à La Pérouse, le 29 juin 1785 - peinture de Nicolas-André Monsiau (1754-1837) / CC0Très intéressé par les voyages entrepris par l’explorateur et cartographe britannique James Cook de 1768 à 1779, le roi Louis XVI confie au comte de La Pérouse la direction d’un voyage de circumnavigation (navigation en bateau autour d’un lieu, ici la Terre entière). Deux frégates ont la charge de sillonner les mers du globe afin d’explorer de nouvelles terres et d’accumuler les observations scientifiques. Sous le commandement respectif de Jean-François de La Pérouse (1741-1788) et de Paul Fleuriot de Langle (1744-1787), les frégates la Boussole et l’Astrolabe quittent Brest le 1er août 1785. Ces deux bâtiments embarquent chacun environ cent dix hommes à bord : officiers supérieurs et mariniers, canonniers, matelots, domestiques, mais aussi une poignée de scientifiques et de savants de renom. Le 10 mars 1788, après une ultime relâche à Botany Bay près de Sydney, sur la côte australienne, les Français appareillent pour une dernière mission avant le retour vers l’Europe ; son but : reconnaître la côte occidentale de la Nouvelle-Calédonie et les territoires environnants. De ce jour et jusqu’à ce que le commandant anglais Peter Dillon en 1827 découvre la preuve de la fin tragique de l’expédition sur les récifs de Vanikoro, dans l’archipel des Salomon, nul n’a jamais plus entendu parler des deux frégates et de leurs équipages.

Aujourd’hui, les vestiges issus des différentes campagnes de fouilles menées depuis 1981 peuvent être admirés au Musée maritime de Nouvelle-Calédonie à Nouméa ou en ligne sur le site www.collection-laperouse.fr au même titre que le sextant Mercier de l’étape 7.2 des pages 40-41 de Mon cahier d’archéologie (voir l’étape 7.2).

Les indices

Il s’agit ici d’illustrer comment se présente une fouille et quels sont les outils que les archéologues utilisent sous l’eau.

Au nombre de 8, ils rassemblent :

  1. Alex en plongeur avec la combinaison de plongée – le masque – les plombs de lestage – la bouteille d’air comprimé – le profondimètre – les palmes – le couteau de défense
  2. la tablette et le crayon pour faire le relevé de terrain
  3. le panier percé pour remonter facilement dans l’eau les vestiges trouvés sur le site
  4. le flotteur pour marquer la présence de vestiges (ici une assiette)
  5. Dona la femelle Dauphin
  6. le carroyage de la fouille de l’épave et les étiquettes
  7. les ancres qui correspondent à quelqu’uns des vestiges visibles
  8. les canons qui correspondent à quelqu’uns des vestiges visibles
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