Avec Augustin, Alex, Lisa et toute l’équipe d’ArkéoTopia, partez à la découverte des ressources complémentaires de l’étape 5.4 de Mon cahier d’archéologie sur la fouille terrestre, une des méthodes de la fouille archéologique.
Étape 5.4 – Intervenir sur le terrain
La fouille terrestre
Correspondances MCA1 et MCA2
MCA 1 p. 18 et MCA 2 p. 24
En savoir plus sur le vestige de référence de l’étape
C’est la grotte de Lascaux (aux environs de 15.000 av. J.-C. – fin de la période solutréenne et début de la période Magdalénienne) en Dordogne qui sert à illustrer les pages 18 et 24 de Mon cahier d’archéologie intitulées La fouille terrestre. C’est la plus connue des activités de terrain et la plus connue des activités en général des archéologues alors qu’elle ne représente qu’une étape parmi d’autres activités de l’archéologie.
Classée au titre des Monuments historiques (MH en 1940 par arrêté du 27 décembre 1940, la grotte de Lascaux a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en octobre 1979 parmi différents sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère. Elle présente un très riche répertoire iconographique des artistes magdaléniens : aurochs, bisons, chevaux, cerfs, ours, signes, être oiseau. Seuls un aurochs et un cheval ont été représentés dans l’étape pour illustrer ce répertoire. Aucune main négative n’a été retrouvée à Lascaux, mais il s’agissait de représenter une technique très prisée à l’école élémentaire.
Si la fouille terrestre est la méthode la plus connue de l’archéologie, il n’y a pas que les archéologues qui fassent des fouilles terrestres. Les paléontologues qui étudient les dinosaures font également des fouilles, mais leur objet d’étude est complètement différent de celui des archéologues malgré les confusions souvent entretenues par les médias et l’enseignement scolaire. Les paléontologues étudient les fossiles d’êtres vivants alors que les archéologues étudient l’Histoire humaine au travers des capacités techniques de ce dernier.
Dans l’archéologie française, la fouille terrestre se distingue entre fouille programmée et fouille préventive. La première, qu’elle soit terrestre ou subaquatique, est motivée par des objectifs de recherche scientifique (apport de connaissances) alors que la seconde est motivée par des objectifs de sauvegarde scientifique des vestiges qui vont être détruits par des travaux publics ou privés. Dans le premier cas, les archéologues ont tout le temps nécessaire pour étudier le site alors que dans le second cas, ils sont contraints par des durées parfois très courtes qui ne permettent que de recueillir les données, ce qui peut les faire passer à côté de données nouvelles qui nécessiteraient plus de temps pour être comprises.
Dans les deux cas, le bon geste de l’archéologue et de sa truelle consiste en un geste ample droit devant soi avec la truelle pour racler avec précaution la terre en la ramenant vers soi comme dans la vidéo ci-contre.
Selon l’environnement et la civilisation étudiés, la fouille sera organisée différemment. Il s’agit ici d’illustrer le travail de la fouille terrestre en grotte. Le carroyage n’est plus au sol mais réalisé en utilisant des fils qui seront dévidés à partir du ciel de la grotte (c’est ainsi que le plafond est appelé) au fur et à mesure de l’avancée de la fouille. C’est pour cette raison qu’ils sont lestés avec des plombs. Afin de permettre le travail, des luminaires sont installés au ciel qui sont alimentés par un générateur, invisible ici. La dénivellation montre que le dégagement d’une fouille n’est pas forcément uniforme, certains espaces nécessitant un dégagement plus important que d’autres. Le dégagement d’un carré de fouille s’effectue grâce à une truelle dont la forme losangique présente des avantages pour choisir entre un décapage à plat par l’arrière de la truelle ou à la perpendiculaire du sol en tenant la truelle sur le côté. Ici, Alex l’archéologue, vêtu d’un casque et d’un vêtement à bandes réfléchissantes pour assurer sa sécurité, fouille de façon perpendiculaire à la couche où il a mis au jour un silex.
Les indices
Il s’agit ici d’illustrer comment se présente une fouille et quels sont les outils que les archéologues utilisent sur terre.
Au nombre de 13, ils rassemblent :
- luminaires pour éclairer la fouille
- fils à plomb pendant depuis le ciel de la grotte avec leur ficelle
- cheval peint par les magdaléniens
- aurochs peint par les magdaléniens
- main négative réalisée par les magdaléniens
- les différents carrés de la fouille
- le casque d’Alex et ses habits
- la truelle losangique d’Alex
- la position d’Alex, à genou sur le sol
- le silex mis au jour par Alex
- le petit tas de terre devant les genoux d’Alex
- le ciel de la grotte
- la terre fouillée par Alex et qui est vue en coupe
Fouiller sous l’eauMon cahier d’archéologie
Accueil des ressourcesÉtape 5.5 – le terrain
La photographie