Le 17 janvier 2009, ArkéoTopia inaugurait à la Maison des Associations du 7ème sa première Journée Porte Ouverte. Malgré les faibles moyens de l’association, les adhérents et bénévoles présents transformèrent la grande salle de la MdA en un petit écrin cosy et accueillant permettant de mettre les activités et les objectifs de l’association en valeur.
Alors qu’une partie de la salle se voyait réservée à la rediffusion de l’animation Archéologue, du mythe à la réalité présentée à la Nuit Européenne des Chercheurs 2007, une autre mettait à disposition des curieux des voltiplasts avec les comptes-rendus des différentes animations de l’association, le rapport d’activité 2007-2008, les statuts et le règlement, les fiches de références bibliographiques et les articles de presse. Entre les deux, un espace de discussion offrait des jus de fruit et des petits gâteaux.
Le tout était encadré par un accrochage de photographies et d’aquarelles sur l’Égypte issues de l’exposition Égypte, des dieux et des hommes de Chris Esnault et Philippe Bouvard.
C’est dans cette ambiance agréable que de 14h à 19h, les adhérents et les bénévoles qui n’avaient pas encore eu l’occasion de se rencontrer purent faire connaissance et que les curieux purent s’informer sur l’association.
Le nombre de personnes étant fort réduit, ce caractère intimiste ne tarda pas à transformer la Journée Porte Ouverte en ArkéoCafé où chacun posait plus de questions sur l’archéologie que sur l’association.
Qu’à cela ne tienne, c’est aussi la vocation d’ArkéoTopia de répondre aux interrogations de chacun. Son président Jean-Olivier Gransard-Desmond parla tout de même des actions de l’association auprès de la Région Île-de-France, des contacts en cours avec l’UFR d’Art et d’Archéologie de Paris IV-Sorbonne ainsi que des ressources actuellement disponibles au sein de l’ArkéoThèque [1]. Un échantillon de ces ressources fut présenté comprenant livres d’archéologie pour les enfants, manuel à destination des étudiants, catalogue de chantiers de fouilles et beaux livres pour les curieux.
L’ArkéoCafé s’orienta rapidement sur l’archéologie grecque et en particulier sur l’ethno-archéologie [2] avec l’arrivée du Dr. Anna Papamanoli-Guest, ce qui permit à un lycéen qui souhaitait s’orienter sur des études dans ce domaine, d’obtenir des informations sur les périodes classiques et archaïques, la première l’intéressant tout particulièrement.
À la suite de quoi, un échange se développa sur l’importance de connaître les outils et les métiers traditionnels locaux qui sont des clés indispensables pour une meilleure compréhension des vestiges du passé. Que ce soit en France ou à l’étranger, l’archéologue doit savoir porter son attention sur les connaissances des artisans et des autres spécialistes, que ce soit d’un métier (éleveurs, agriculteurs, architectes…) ou d’un autre domaine de recherche (philologues, chimistes, physiciens…). Chacun de ces spécialistes dans leur domaine sont plus aptes que les archéologues à saisir la fonction du matériel que ce dernier découvre, et il ne doit pas l’oublier. Aucun archéologue ne peut être spécialiste de toute la diversité de la production humaine. Quel est son rôle alors ? Voilà une question qui pourrait faire l’objet d’une discussion lors du prochain ArkéoCafé.
A l’issue de cette journée, deux personnes souhaitèrent devenir adhérent actif d’ArkéoTopia et, avant la séparation aux environs de 19h, ce fut aussi l’occasion de faire connaissance avec Myriam Wissa, historienne associée au Centre Camille Jullian et à l’origine de l’association Myriam et Marie Wissam pour le développement de la recherche sur l’histoire des techniques de l’Égypte pharaonique, gréco-romaine et copte, s’intéressant également à l’archéologie.
Des discussions à poursuivre au prochain ArkéoCafé du 12 février 2009…
Pour tout renseignement :
06.22.03.32.33 – communication@arkeotopia.org – www.arkeotopia.org
[1] L’ArkéoThèque est un projet en cours de développement dont seul le pôle bibliothèque, comprenant des ouvrages techniques et généraux pour tous, dès 6 ans, est actuellement accessible aux adhérents. À terme, il s’agira d’une super médiathèque spécialisée en archéologie où les adhérents pourront trouver gratuitement des ressources générales et professionnelles (bibliothèque, vidéothèque, banques de données, annuaires de professionnels, documents d’orientation, agendas de fouilles, etc.).
[2] L’ethno-archéologie est une spécialité où l’archéologue, s’étant formé un minimum en ethnologie pour en comprendre les méthodes et les limites, prend en compte les données issues des recherches ethnologiques pour mieux saisir la civilisation qu’il étudie.