Étudiants en archéologie, prenez votre carrière en main

  • Publication : dimanche 19 décembre 2010 12:42
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  • 19 Déc

À l’occasion des 16ème rencontres de l’European Association of Archaeologists (EAA), ArkéoTopia a pu mesurer combien les étudiants français en archéologie subissaient un véritable retard sur leurs homologues européens, en particulier au niveau des associations d’étudiants telles qu’il en existe par exemple en Allemagne et en Pologne. Avec l’objectif d’aider les étudiants à prendre leur carrière en main, ArkéoTopia propose de faire bénéficier ces derniers de ses compétences en leur facilitant l’orientation, l’accès au monde du travail et à l’organisation nationale d’associations étudiantes sur le modèle des organismes européens rencontrés.

ArkéoTopia a participé à la table ronde « current position of students » de l’EAA à La Haye (Hollande) en Septembre dernier. Durant cette table ronde, plusieurs constats ont été faits grâce à la présence d’étudiants et de chercheurs de différents pays européens dont l’Allemagne, l’Écosse, l’Angleterre, la Hollande et la Slovénie. Parmi les participants se trouvait John Collis, auteur d’un article comparatif sur l’enseignement de l’archéologie en Grande Bretagne et en Allemagne [1].

Le premier constat pour ArkéoTopia fut de mesurer l’avance des associations étudiantes par rapport aux associations françaises. Si en France, se pose encore le problème de l’existence même d’une association étudiante pour le cursus archéologie/histoire de l’art ou sa capacité à intervenir dans l’université, en Allemagne par exemple, le problème est au-delà, portant déjà sur la reconnaissance scientifique de la revue mise en place. Le professeur Raimund Karl de l’Université de Gwynedd (Angleterre) a même évoqué l’importance de l’implication des étudiants en archéologie auprès des chercheurs en relatant le cas des associations autrichiennes qui ont contribué a influencer la politique culturelle du pays.

Le second constat général pour l’assemblée fut l’absence de circulation d’information auprès des étudiants sur des événements comme les rencontres de l’EAA ou d’autres congrès. L’EAA n’est pas seulement un temps de rencontre entre chercheurs, c’est également la seule association européenne d’archéologie qui organise une fois par an un temps de partage mêlant professionnels, étudiants et amateurs pour échanger, non seulement sur l’avancée des travaux de recherche, mais également sur des questions plus pragmatiques comme la position des étudiants en Europe ou les relations entre amateurs et professionnels. Il est dommage, à ce titre, que les enseignants et les chercheurs ne fassent pas davantage circuler les informations auprès de leurs étudiants comme par exemple l’existence de cet organisme qu’est l’EAA ou les résultats de ces échanges.

Les initiatives de la Dachverband Archäologischer Studierendenvertretungen e. V. [2] montrent à cet effet la valeur que peut représenter une association étudiante pas seulement sur le plan de la recherche fondamentale, mais également sur le plan sociétal. Outre des questions de reconnaissance scientifique de leur revue, la DASV-EV a réalisé un sondage auprès de 550 étudiants allemands qui a permis une analyse préliminaire sur le point de vue de ces étudiants quant à leurs débouchés professionnels en archéologie. Au vu de l’intérêt des premiers résultats, la fédération cherche actuellement a pouvoir faire financer une analyse approfondie et à élargir le sondage à d’autres pays. Comparable au travail mené auprès des professionnels par Kenneth Aitchison de l’Institute for Archaeologists [3], ce sondage contribuerait à mieux cerner les craintes et les besoins des étudiants et ainsi les aider à trouver leur voie en archéologie. C’est pourquoi ArkéoTopia a répondu présent à l’appel de la DASV-EV pour l’élargissement de cette enquête.

La création d’ArkéoTopia est née entre autre du constat que l’enseignement en France ne permet pas un réel soutien des étudiants en archéologie. En contribuant à l’information et à l’orientation dès le collège et jusqu’au cycle universitaire, ArkéoTopia souhaite éviter que ce cursus ne devienne une voie de garage. Mesure est prise aujourd’hui que d’autres pays sont très en avance sur la France et que la volonté d’ArkéoTopia n’a jamais été autant d’actualité afin que les étudiants français en archéologie puisse enfin prendre leur carrière en main.

[1] Collis J., « The training and role of archaeologists : Britan and Germany compared », Archäol. Nachr. Bl. 15, 2010, p. 111-134.
[2] Fédération des représentants étudiants en archéologie, Allemagne - http://www.dasv-ev.org
[3] Pour des travaux comparatifs sur l’archéologie dans les différents pays européens, voir http://www.discovering-archaeologists.eu


Ce communiqué de presse a été envoyé à plusieurs supports de presse écrite français intervenant dans le domaine de l'enseignement secondaire et supérieur. Le manque d'intérêt, voire de désintérêt, de ces derniers devant le sujet présenté ci-dessus contribue à expliquer le retard que nous soulignons. Cette situation montre également l'importance d'informer au mieux le public intéressé par les filières archéologie et histoire de l'art.

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