Avec Augustin, Alex, Lisa et toute l’équipe d’ArkéoTopia, partez à la découverte des ressources complémentaires de l’étape 2.2 de Mon cahier d’archéologie sur la localisation d’anciennes occupations humaines grâce à la prospection pédestre.
Étape 2.2 – Repérer des vestiges
La prospection pédestre
Correspondances MCA1 et MCA2
MCA 1 p. 7 (étape 4.1 de la p. 10 dans la précédente version) et MCA 2 p. 8-9
En savoir plus sur le vestige de référence de l’étape
Ce sont des lames en « livre-de-beurre » provenant des environs du Grand-Pressigny en Indre-et-Loire (37) qui servent à illustrer les pages 7 et 8-9 de Mon cahier d’archéologie intitulée La prospection pédestre ; la première technique utilisée par les archéologues pour localiser d’anciennes occupations humaines.
Les lames en « livre-de-beurre » du Grand-Pressigny mesurent au moins 22,5 cm et jusqu’à 37,5 cm de long. Ce sont les plus grandes lames en silex connues. Leur nom en « livre-de-beurre » a été donné en raison de la technique de débitage. Ce nom, donné au nucleus (la partie qui permet le débitage des lames), provient de la ressemblance de ce dernier avec les mottes de beurre de la région au XIXe siècle en matière de couleur et de forme. L’existence de ce débitage correspond à un épisode relativement court, entre 2.800 et 2.450 av. J.-C. ce qui correspond au Néolithique final. Ces grandes lames de pierre produites par des maîtres-tailleurs se diffusèrent jusque dans les Alpes, la Bretagne et les Pays-Bas. Elles sont le plus souvent retouchées sous forme de poignards, objets de prestige. Le musée de la Préhistoire du Grand-Pressigny constitue un centre de ressources de premier plan pour la connaissance de l’exploitation de ces silex et des premiers réseaux commerciaux européens.
À la différence d’une découverte fortuite, c’est-à-dire due au hasard, les archéologues du milieu du XXe siècle ont développé une méthode permettant d’explorer un espace de façon méthodique et systématique afin de révéler les anciennes occupations humaines. Cette méthode, c’est la prospection. Au sein de cette méthode, il existe plusieurs procédures aux techniques diverses. La technique la plus ancienne et la moins coûteuse est la prospection pédestre. C’est une technique non destructive, c’est-à-dire qu’elle ne porte pas atteinte au sol. En effet, après s’être rendus sur un lieu, les archéologues ne sont pas là pour fouiller, mais pour repérer en surface des vestiges prouvant la présence d’une ancienne occupation humaine.
Pour cela, Ils s’organisent soit en rang (mode de fonctionnement le plus ancien) soit en carré soit encore de façon différente en fonction de l’espace prospecté, du nombre de participants et du matériel à disposition. Quelle que soit l’organisation, l’objectif reste le même : arpenter la surface du sol de façon méthodique d’un bout à l’autre. Sur le chemin effectué à pied, d’où l’appellation de « pédestre », les prospecteurs scrutent le moindre détail qui leur permettrait de prouver que des êtres humains ont vécu autrefois sur le lieu prospecté.
Sur le dessin, en équipe de cinq, Lisa la directrice de la mission archéologique d’ArkéoTopia, Alex l’archéologue, Tom l’étudiant en archéologie, Presto le lièvre et Pisteur le chien cherchent des indices de vie humaine de l’époque du Néolithique final dans un champ aux environs de la commune du Grand-Pressigny. Ils se sont habillés pour la circonstance : couvre-chef (chapeau, bob, casquette), chaussures de marche, vêtements solides et visibles avec bandes réfléchissantes. En tant que directrice de la mission, Lisa a obtenu l’autorisation du propriétaire du champ ainsi que du Service Régional de l’Archéologie.
Pisteur a flairé un nucléus. Alex, lui, ramasse une magnifique lame de silex en « livre-de-beurre » qu’il met dans un sachet qui porte le numéro d’inventaire de la mission de prospection. Il indiquera le lieu de découverte et d’autres informations dans son carnet de notes. Alors que Tom a déjà trouvé une lame qui se voit dans son sachet, il vient également de repérer un grattoir ou un racloir. Lisa utilise son bâton à fouir pour tester le sol sans avoir à se baisser et un seau pour récupérer des vestiges ne pouvant pas entrer dans les sachets. Presto est déçu de ne trouver qu’un rognon de silex sans intérêt archéologique.
Les indices
Au nombre de 11, ils rassemblent :
- Une équipe de plusieurs archéologues
- Les chapeaux pour se protéger du soleil
- Le bâton à fouir
- Le seau et les sachets plastique pour ramasser les vestiges de surface
- Les chaussures de marche
- Vêtements à bandes réfléchissantes
- Carnet de notes
- Pisteur le chien qui représente la capacité à prospecter
- Presto le lièvre qui représente la capacité à transmettre des informations rapidement
- Le champ avec ses lignes qui donnent le type de lieu où se trouve l’équipe
- Les vestiges de silex parsemant le champ (lames, nucleus et grattoir/racloir) trahissant la présence d’êtres humains autrefois
Les sources écritesMon cahier d’archéologie
Accueil des ressourcesÉtape 2.3 – repérer
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